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La production de plus des trois quarts des cultures, soit une grande majorité de la production des fruits, des légumes, des oléagineuses et protéagineuses, des fruits à coques, des épices et autres stimulants (café, thé, etc.), bénéficie de lactivité pollinisatrice des animaux. Cette activité est dautant plus importante quelle est à lorigine de 35 % de la production mondiale de nourriture. Economiquement, lenjeu est évidemment à la mesure de cette proportion, et vient dêtre évalué à 153 milliards deuros pour lannée 2005.
Selon létude des chercheurs de lINRA et du CNRS qui sont parvenus à ce résultat, ces 153 milliards représentent 9,5 % de la valeur de lensemble de la production alimentaire mondiale. Dans ce contexte, le risque lié au déclin des insectes pollinisateurs apparaît double : alimentaire et économique. Trois catégories de cultures sont principalement concernées : les fruits, les légumes, avec une valeur estimée à 50 milliards deuros chacun, suivis par les oléagineux avec 39 milliards. Limpact sur les stimulants (café, cacao ), les fruits à coque et les épices serait de moindre ampleur. Néanmoins, la valeur moyenne des cultures dépendantes des pollinisateurs apparaît très supérieure (760 par tonne) à celle des cultures non dépendantes comme les céréales ou la canne à sucre (150 la tonne).
Loin de conduire à la disparition catastrophique de lagriculture mondiale, la disparition des pollinisateurs, en particulier celle des abeilles domestiques et sauvages qui constituent les principaux insectes pollinisateurs des cultures, entrainerait une chute des rendements et, par voie de conséquence, une forte augmentation du prix des denrées concernées. Un tel événement modifierait donc profondément les équilibres alimentaires mondiaux, que lon connaît actuellement.
Il est à noter que cette étude ne prend pas en compte lintégralité du bénéfice de la pollinisation par les insectes. En effet, ces chiffres ne concernent que les cultures directement impliquées dans lalimentation humaine. Pour établir la véritable valeur de la pollinisation il conviendrait par exemple de prendre également en compte limpact sur la production des cultures fourragères et légumières nécessaires à lalimentation du bétail. De même, limpact sur la flore sauvage na pas été évalué, malgré tous les services indirects quil apporte à lagriculture.
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le 20 septembre 2008 à 12:00
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