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Depuis quelques années, le Brésil exporte de plus en plus de matières premières agricoles telles que le soja, la viande bovine, le maïs, le riz ou le sucre. Ces produits représentent désormais plus de 50 % du volume des exportations globales. Mais cette économie « primarisée », marquée par la prédominance des exportations de matières premières dans le volume total des exportations du pays, a de multiples retombées. En termes économiques dune part, elle rend le Brésil plus vulnérable face à la volatilité du cours des matières premières.
Par ailleurs, ce système économique a un lourd impact sur les ressources naturelles brésiliennes, dont la forêt amazonienne. A lheure actuelle, la demande en produits agricoles est la principale cause de défrichement. Selon de récents travaux de lInstitut de Recherche pour le Développement (IRD), on estime que 750 000 km² de forêt, sur un peu plus de 3 millions, ont dores et déjà disparu au Brésil. Or, 80 % de ces surfaces ont été convertis en pâturages au profit de lélevage bovin. Au regard de quoi, le pays possède aujourdhui le plus grand cheptel commercial du monde et simpose comme le premier exportateur mondial de viande de buf, principalement à destination de lEurope et de la Chine.
Les trois quarts de ces espaces agricoles sorganisent en fazendas, vastes domaines détenus par de puissants propriétaires. Ces derniers font pression, par voie légale ou non, sur les autorités publiques pour sapproprier toujours plus de terres publiques. Le reste des déboisements est le fait dune agriculture familiale, favorisée par une croissance démographique rurale soutenue. Selon lIRD, des centaines de milliers de familles ont déjà obtenu des lots de forêt à défricher, dont la majeure partie devrait se consacrer à lélevage extensif de bovins.
En parallèle de lélevage, se dessine un quadrillage de monocultures mécanisées de soja, de riz et de maïs, empiétant toujours plus sur le couvert forestier pour répondre à une demande mondiale croissante. On assiste à un « effet domino », le soja sétendant au détriment des pâturages, alors repoussés vers les zones de forêt. Cette solution reste avantageuse pour les exploitants, lesquels vendent les arbres abattus et profitent dun marché du bois lucratif. Enlisant le pays dans une politique du défrichage « jusquà plus soif », ces arguments font du Brésil le second exportateur mondial de soja, essentiellement destiné, à linstar du maïs, à la consommation animale européenne et chinoise.
Au début des années 2000, le gouvernement brésilien a adopté des mesures de contrôle. Elles ont permis de réduire les défrichements de 20 000 km² par an en moyenne à 6 000 km² en 2010. Toutefois, en mai dernier, une révision du code forestier, favorable à la déforestation, était évoquée. Le pays sest également engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, majoritairement dues à la déforestation. Mais pour les experts, « lombre dune reprise de la demande mondiale plane toujours », voire plus que jamais.
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le 29 décembre 2011 à 12:00
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