
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Comme lannée passée, face à des quotas alloués sur le point dêtre atteint, la Commission Européenne a décrété la fermeture de la pêche au thon rouge en Méditerranée et dans lAtlantique Est à compter du 16 juin 2008, soit 2 semaines avant la date prévue. Néanmoins, cette fermeture anticipée ne place pas tous les pays à la même enseigne. Si les senneurs (1) à senne coulissante de Grèce, France, Italie, Chypre et Malte doivent avoir arrêté toute activité à cette date, leurs collègues espagnols bénéficient curieusement dune dérogation jusquau 23 juin.
A linstar de la saison 2007, cette fermeture prématurée vise à préserver les effectifs de thon rouge et à leur assurer la possibilité de se reconstituer après les captures de lannée. En effet, à partir de ces dates, même les prélèvements visant à alimenter les fermes dengraissement ou délevage seront interdits.
Pour Xavier Pastor, de l’association Oceana, ‘Cette fermeture est nécessaire et urgente, de même que mettre un frein à laugmentation de la production de thon rouge issu de cages flottantes de grossissement qui se multiplient dans toute la Méditerranée et de la capture de thons qui se situent bien au-dessous de la taille minimale légale.’
Malgré une baisse de 1 000 tonnes par rapport à 2007, les quotas de pêche au thon rouge, fixés à 28 500 tonnes cette année, demeurent encore très éloignés des recommandations des scientifiques. Ces derniers préconisent un seuil maxi de 15 000 tonnes et une fermeture totale un mois plus tôt. Dautre part, en dépit du plan de sauvetage du thon rouge adopté en 2006, qui voit les prélèvements être réduits, et de lannonce d’une intensification des contrôles, la flottille de senneurs dans lUnion Européenne est plus importante en 2008 avec 134 navires enregistrés, quand, en 2007, on en dénombrait 92 (2). De même, lutilisation de techniques de pêche illégales se développe, lofficielle Agence Européenne de Contrôle des Pêches ayant enregistré 28 observations de vols davions de repérage des bans de thon, une pratique interdite depuis juin 2007.
1- Les thoniers méditerranéens sont des navires d’une taille moyenne (20 à 45 m), adaptés à l’utilisation d’une senne. Ces filets rectangulaires, utilisés en surface pour encercler des bancs de poissons, peuvent mesurer jusqu’à 2 km de long pour une hauteur de 100 à 200 m. Des flotteurs maintiennent la partie supérieure de la senne à la surface tandis que le bas est lesté. Une coulisse permet la fermeture de la partie inférieure, formant ainsi une poche dans laquelle les poissons encerclés se trouvent piégés.
2- Au niveau de la globalité de la flotte méditerranéenne, selon un rapport du WWF, 229 thoniers senneurs seraient suffisants pour parvenir à réaliser les quotas de pêche alloués, alors que lon en compte 617 aujourdhui ! Cette surcapacité de pêche nest pas prête de sarranger lorsque lon sait que 25 nouveaux bâtiments sont actuellement en construction en Turquie, Italie, Espagne, Croatie et Tunisie.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook
Le pétrole prenant doucement la direction d’un prix sans aucun doute plus raisonnable… 2, 3… 10 euros le litres, cette pause imposée pourrait-être mise à profit pour réarmer les bateaux de pêche avec une assistance par une voile, non ?




