
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

En juin 2007, lorganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO) tirait la sonnette dalarme face à la disparition alarmante des races anciennes danimaux de ferme. Aujourdhui, lorganisation lance un appel similaire, mais pour la très inquiétante érosion des variétés de plantes cultivées.
Rappelant limportance de la biodiversité pour la sécurité alimentaire, la FAO estime quenviron les trois quarts de la diversité génétique variétale des plantes cultivées ont disparu au cours du XXe siècle. En fait, nous en sommes arrivés au point que lessentiel de lalimentation humaine, au niveau planétaire, repose sur seulement 12 espèces végétales et 14 espèces animales.
La raison de cet appauvrissement est directement liée à la recherche dune productivité toujours plus grande. Ainsi, que lon parle délevage ou de culture, ce sont généralement les espèces et variétés anciennes qui font les frais de cette industrialisation à outrance pour toujours plus de productivité et des produits surmesures.
Lexemple de la production laitière est très éloquent sur ce point. Depuis la fin du XIXe, début du XXe siècle, de nombreux pays ont investi dans lamélioration du rendement des vaches laitières. Des programmes damélioration génétique, par croisement, et loptimisation des rations alimentaires ont permis de passer dune production laitière moyenne dune petite dizaine de litres à 26 litres par jour (1). Lévolution des caractéristiques de la production céréalière est du même niveau. Les chiffres des rendements se sont envolés. A titre dexemple, grâce au travail des semenciers visant à améliorer le nombre et la taille des grains portés par chaque épi, le blé a vu son rendement mondial moyen à lhectare passer de 1,1 tonne/ha, en 1961, à 2 t/ha en 2005 ; le record planétaire étant détenu par la Namibie avec 8,89 t/ha (2).
Néanmoins, malgré ces chiffres de production record, alors que sest ouvert hier, en Allemagne, la Conférence mondiale sur la biodiversité (du 19 au 30 mai 2008), la FAO considère aujourdhui que cette perte de ‘
diversité génétique implique un recul des opportunités de croissance et dinnovation nécessaires pour relancer lagriculture en pleine flambée des prix alimentaires’. En outre, lorganisme de lONU estime que ce déclin de la biodiversité des principales sources de lalimentation humaine concourt à rendre les approvisionnements alimentaires plus vulnérables et moins durables, notamment à lheure du changement climatique avec la disparition annoncée, ou déjà constatée, de nombreuses races animales et variétés végétales comportant pourtant des traits uniques, comme la résistance aux maladies ou la tolérance aux conditions climatiques extrêmes. En conséquence, lagriculture devient de moins en moins capable de sadapter aux défis environnementaux que la planète doit relever (changement climatique, désertification, pénurie deau, etc.).
1- La production moyenne d’une vache Holstein-Friesian, durant un cycle de lactation de 331 jours en moyenne, était de 8628 litres de lait en France en 2005. Cette vache est devenue, de loin, la vache la plus répandue au monde.
2- La France était à 6,98 t/ha en 2005. A noter que cette évolution a été accompagné d’une baisse très sensible des qualités de panification de la céréale et d’un recours important aux engrais, entre autres.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 20 mai 2008 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon
On se plaint du manque de diversité mais on condamne Kokopelli pour avoir osé commercialiser (?) des graines diverses et variées telles que tout bon petit jardinier aime à planter pour cueillir des gouts nouveaux et tout et tout… Il faudrait savoir ! On en veut de la diversité ou on n’en veut pas ?
On se plaint du manque de diversité mais la loi sur les OGM est passée en forçant la main aux députés UMP… les OGM c’est la fin de la diversité puisque c’est le brevetage du vivant… On la veut la diversité ou on la veut pas…
Si si on la veut mais pas trop quand même !
D’accord avec vous Yvan, mais le plus grand des paradoxes c’est encore la FAO qui uvre à toujours plus de production pour nourrir la planète et maintenant semble découvrir les conséquences de son action.
Quand on applique les recettes qui conduisent à l’uniformisation, il ne faut pas se plaindre qu’on y parvienne.
Il faudrait dire ça au président du comité d’experts de l’AFSSA sur les biotechnologies, Philippe Joudrier, grand militant pro-OGM et désinformateur public, qui usait récemment de son atorité de chercheur INRA dans une conférence publique qu’il n’y avait aucun problème pour la diversité des variétés cultivées, grâce aux OGM. Ayez confiance en la science. C’est vrai qu’on sait combien les techno-scientistes sont objectifs et impartiaux… Sans doute pour ça qu’on retrouvait le sigle du GNIS dans sa présentation. J’en ai la nausée.
Heureusement nous avons le blockhaus de Svalbard, Monsanto et Syngenta nous sauverons, avec la complicité de ce genre d’individu (qui je le rappelle, est payé par nous). Ouf.
Simon
Jusqu’à preuve du contraire la FAO ne s’occupe pas des politiques agricoles aux USA, en Europe, au Japon, en Chine….. Dans l’échelle des responsabilités, il faut savoir hierarchiser (un minimum)… Cela me paraît plus honnête….




