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On le sait, la France sest donné pour objectif de diviser par deux lutilisation des pesticides dans lagriculture, dans un délai de 10 ans ‘si possible’. Les départements et territoires dOutre-mer nen sont pas exemptés, et cest à ce titre quun ‘Plan Banane Durable’ vient dêtre présenté.
Ce plan intervient après le scandale de la pollution massive de la Martinique par les pesticides, révélé en 2007 par le cancérologue Dominique Belpomme, auteur dune expertise scientifique sur le sujet qui décrivait une île polluée par plus dune centaine de pesticides (1), dans la plus grande indifférence générale.
Si depuis la fin des années quatre-vingt-dix, les producteurs de bananes se sont engagés dans une diminution importante de lusage des pesticides, aboutissant à diviser quasiment par 3 lutilisation quils en faisaient, le Plan Banane Durable va les pousser à rompre encore un peu plus avec les pratiques passées. Pour y parvenir, la mise au point de pratiques culturales et de variétés alternatives non OGM va être accélérée, en mettant notamment à contribution les principaux organismes de recherche à vocation agricole et en sappuyant sur des plantations pilotes pour valider ces avancées, avant leur généralisation (2).

Grâce à l’évolution des pratiques culturales, la production de bananes en Guadeloupe et en Martinique fait aujourdhui partie des productions bananières les moins impactantes pour l’environnement.
Un référentiel de production certificateur est ainsi en cours de développement. Dénommé BANAGAP, il prévoit un assainissement des parcelles, avant plantation, via une mise en jachère de 12 mois minimum ou une rotation culturale, limplantation de plants non-parasités, le piégeage obligatoire des charançons (des insectes qui creusent des galeries dans le tronc du bananier) pour déterminer linfestation éventuelle et justifier un traitement, etc. Enfin, pour limiter lérosion des sols et les traitements herbicides, le référentiel impose lutilisation de plantes de couverture.
A terme, la généralisation de ce plan et les avancées culturales attendues, devraient permettre une réduction de 50 % des pesticides dici la fin 2013, soit 5 ans plus tôt que le plan ministériel Ecophyto 2008.
Cela dit, même si, dans la mesure du possible, les produits de traitements dorigine naturelle seront privilégiés aux pesticides dorigine chimique, dans létat actuel des connaissances et compte tenu du climat tropical humide local, le mode de culture bio ne peut répondre durablement au volume de production recherché par les producteurs. En conséquence, à lheure actuelle moins de 7 kg de substances actives (nématocides, insecticides, fongicides, herbicides) sont épandus par hectare cultivé chaque année. De même, le nombre dintervention contre la cercosporiose (le principal problème avec un champignon qui attaque les feuilles du bananier) est limité entre 3 et 12 passages/an (à comparer aux traitements hebdomadaires effectués au Costa Rica, par exemple, N.D.L.R.).
Néanmoins, face à ces évolutions positives, quelques paradoxes perdurent. En effet, alors que lEurope devrait interdire les épandages aériens de pesticides, les producteurs envisagent dores et déjà de bénéficier dune dérogation. Or, même si des bandes enherbées de 10 m minimum vont dorénavant séparer les cours deau des nouvelles plantations, les traitements aériens sont une technique qui par définition présentera toujours un bilan environnemental plus mauvais que les pulvérisations locales.
1- Parmi les produits incriminés figuraient notamment linsecticide chlordécone, utilisé massivement contre le charançon du bananier (seulement interdit en 1993 pour les Antilles), et lherbicide Paraquat (interdit depuis 1 an). 2- 709 producteurs sont engagés dans lopération, représentant 94 % de la production de bananes des 2 îles.
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Je comprends pas la relation entre les 3 kg/ha.an de pesticides annoncés sur le graphique et la reprise d’un chiffre de 7 kg/ha.an de l’article…
Des solutions naturelles existent pour supprimer les champignons de manière écologique sur les cultures. Exemple le bicarbonate de soude naturel semble etre éfficace ainsi que les concoctions de prele en biodynamie tres efficace et les rendement seraient en rapport avec un meilleur équilibre du sol avec ce genre de pratique. Pas de diminution et meilleur qualité de produits.
La définition du graphique est moyenne. En fait, dessus il faut additionner 3 kg d’herbicide, 3 kg d’insecticide et 1 kg de fongicide.
Pascal
Bonjour !
Suite lecture de votre article realtif à la mise en place du PLAN BANAGAP aux antilles , je m’étonne que 6 % des producteurs des 2 iles n’ont pas adhéré à ce plan .
Votre article ne précise pas comment se sont déroulés les consultations pour informer , sensibiliser , impliquer et responsabliliser l’ensemble des producteurs.
Toutefois,et bien que conscient que chaque producteur bénéficie d’une situation avec des spécificités propres, il serait souhaitable que l’exportation vers la métropole et les DOM-TOM de leurs productions soient interdites,d’une part; que les consommateurs des pays ou seront achetés leurs productions soient informés de la nocivité de bananes issues des 6 % de producteurs ne s’étant engagé en faveur du PLAN BANANGAP.
Ceux qui auront regardé Thalassa vendredi soir seront surpris de savoir que la quantité de pesticides a beaucoup diminuée ! Vu le travail des avions et hélicoptères arroseurs (pas d’eau je présume)doit les laisser pantois !!!




