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Malgré une consommation en baisse depuis 2004, la France reste à léchelle européenne la plus gourmande en herbicides, insecticides et fongicides. Si lagriculture pèse lourdement dans cette triste position de leader, lentretien des voies ferrées a elle aussi sa part de responsabilité. Cette dernière est parallèlement concurrencée par lONF et les petits propriétaires forestiers qui protègent leurs plantations à grand renfort de produits chimiques. Mais ce constat ne doit pas minimiser limpact des volumes de traitements effectués par les particuliers et les collectivités, lesquels pèsent pour 10 % des pesticides rejetés dans la nature daprès lassociation Agir pour lenvironnement.
Sensible à la protection de lenvironnement, Colomiers, ville de 32 000 habitants située près de Toulouse, na pas pour autant voulu faire le sacrifice dun cadre de vie agréable. Aussi, pour entretenir les quelque 3 000 m² dévolus à la décoration florale de la commune, le Centre horticole de Colomiers a mis en place depuis un an et demi le « Programme Biologique Intégré ».
Son fonctionnement en est simple ; il consiste à substituer aux traitements chimiques les traditionnels prédateurs des indésirables parasites. Ainsi, pas moins de 50 millions dinsectes et acariens sont introduits chaque année dans les 2 500 m2 de serres pour jouer le rôle de régulateur naturel.
La production de ces serres est exclusivement destinée à alimenter les massifs de la ville. Face à létendue à couvrir, il est clair que leffort écologique ne doit pas se faire au détriment du rendement. Mais en embellissant les rues de la ville de 120 000 fleurs annuelles et bisannuelles (1), la méthode a su attester de son efficacité.
Dans le prolongement de cette politique de protection environnementale, le Centre horticole columérin a automatisé les systèmes de chauffage, darrosage, daération et dombrage à lintérieur des serres, limitant ainsi le risque de gaspillage dénergie.
Si cette technique 100 % naturelle dispense du recours aux pesticides, elle écarte également la question du traitement de leau après utilisation, les écoulements deau chargée en pesticides et engrais étant à lorigine de la pollution des nappes phréatiques.
Malheureusement toujours en cours détude, la mise en pratique de ce programme en extérieur nest pas encore à lordre du jour. En compensation, lutilisation de pesticides pour lentretien des fleurs, une fois plantées, est réduite au minimum au profit de remèdes ancestraux tels que leau chaude ou le grattage pour le désherbage. La diversité des espèces florales introduites joue elle aussi un rôle préventif, endiguant la prolifération de certains nuisibles.
Aussi, même si le système demande encore à être optimisé, on peut saluer la démarche de la ville de Colomiers.
1- Les 3 000 m² de massifs de Colomiers sont plantés deux fois dans lannée (hiver-printemps et été) de fleurs bisannuelles (illets, pensées ) et annuelles (dahlias, capucines ). Au total, plus de 200 variétés de fleurs sont cultivées pour assurer la diversité des plantations.
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le 13 mai 2008 à 12:00
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