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Une maladie est actuellement en train de ravager les populations de poissons du fleuve Zambèze dAfrique australe, mettant gravement en péril la sécurité alimentaire dans ces régions largement tributaires des ressources halieutiques. Dappellation barbare, le Syndrome Ulcératif Epizootique, ou EUS, provoque dimportantes lésions chez les poissons touchés, et saccompagne dun fort taux de mortalité. Causé par le champignon Aphanomyces invadans, il compte comme lune des plus graves maladies affectant une vaste catégorie de poissons osseux, dits les téléostéens.
Etabli dans le bassin fluvial du Zambèze, le virus menace de se propager en amont et en aval aux autres pays riverains du fleuve, à savoir lAngola, le Botswana, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe. Couvrant 1 390 000 km2, le bassin fluvial abrite pas moins de 32 millions dhabitants dont 80 % dépendent soit de lagriculture, soit de la pêche et de la pisciculture pour subvenir à leurs besoins.
Daprès la FAO (1), le pays le plus sévèrement touché à lheure actuelle est la Zambie, qui accapare les deux tiers du bassin fluvial du Zambèze. Pour ce pays totalisant plus de 2000 villages et 700 000 personnes à risque dinsécurité alimentaire, le poisson représente une source de revenus majeure mais également « la source la plus économique de protéines disponible ». Faisant craindre de lourdes pertes économiques pour les pêcheurs et les pisciculteurs, environ 50 espèces de poissons téléostéens sont susceptibles dêtre affectées par la maladie EUS, les individus juvéniles étant les plus exposés.
Bien questimant que « Le poisson infecté par la maladie ne constitue normalement pas un problème de santé pour lhomme », la FAO recommande néanmoins de ne pas consommer de poisson contaminé par lEUS sans une cuisson suffisante préalable, les profondes ulcérations et la décomposition des tissus caractéristiques de la maladie pouvant renfermer des pathogènes secondaires dangereux.
Apparu pour la première fois au Japon au début des années 1970, le syndrome EUS sest depuis propagé à lAustralie et à une grande partie de lAsie, avant de gagner les Etats-Unis en 1984. Sa présence en Afrique fut confirmée en 2007. Daprès la FAO, le virus est aujourdhui présent dans au moins 24 pays à travers le monde.
1- Organisation des Nations Unies pour lagriculture et lalimentation.
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Si on se réfère à la fin de l’article, on ne peut que déplorer les effets pervers de la mondialisation, qui en définitive crée plus de maux qu’elle n’en soigne. En effet, sans nos échanges massifs sur la planète, cette maladie serait encore à batifoler dans quelque lieu isolé de Honshû… ou de quelque autre île de l’archipel nippon.




