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Basée en Guadeloupe, lUnité de Recherches Zootechniques (URZ) sest beaucoup intéressée à la complémentarité entre culture et élevage dans cette région du monde, où les systèmes traditionnels de polyculture / élevage concernent 80 % des exploitations antillaises. Les animaux sont nourris par les résidus agricoles et, en retour, assurent la valorisation organique des sols par leurs déjections. Certaines exploitations combinent ainsi canne à sucre et troupeaux mixtes porcs-ruminants, ou plantations de bananes et élevage de porcs. Daprès les chercheurs, le jus de canne ou la banane suffisent à couvrir tous les besoins énergétiques du porc, sans recours à des céréales importées.
Plus que répondre aux besoins alimentaires des animaux délevage, certains résidus de récolte pourraient servir comme « alicaments », à la fois aliments et médicaments. Cest notamment le cas des feuilles de manioc. Outre leur teneur en azote, celles-ci renferment des tanins condensés et dautres métabolites secondaires, qui ont une action protectrice contre un parasite gastro-intestinal à lorigine de dommages importants chez les ovins et les caprins. Selon les chercheurs, lajout de feuilles manioc à la ration, composée également de foin et de tubercules de manioc pour lapport en glucides, permet de diminuer de moitié les infections par le parasite chez des agneaux créoles. Cette méthode a le mérite de valoriser les déchets de récolte, seuls les tubercules de manioc étant actuellement valorisés. Toutefois, un dernier frein tient au fait que le manioc contient des métabolites cyanogènes, produisant du cyanure après ingestion. Mais, daprès Carine Marie-Magdeleine, chercheuse à lURZ, il est possible déliminer cette toxicité en faisant faner les feuilles. A lheure actuelle, les recherches se poursuivent pour mettre à profit dautres ressources alimentaires animales locales.
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