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Parmi les fléaux que redoutent les planteurs de bananes, le flétrissement bactérien du bananier (FBB) est un des plus redoutés. Cette maladie bactérienne tue les arbres et rend leurs fruits impropres à la consommation. Les feuilles du bananier contaminé jaunissent, flétrissent et les jeunes plants fleurissent prématurément. Larbre meurt environ un mois après linfection.
Alors que toutes les variétés de bananes sont susceptibles de contracter le FBB, aucun traitement chimique nest efficace pour le combattre, seule lobservation de bonnes pratiques agricoles permettant de lendiguer.
Cette maladie affecte notamment des millions de fermiers africains et pose un grave problème de sécurité alimentaire dans des zones déjà peu favorisées économiquement. Néanmoins, aujourdhui, la réussite dun projet pilote en Ouganda, un des pays les plus touchés (1), visant à former les cultivateurs sur les gestes et pratiques culturales à adopter pour empêcher la maladie de se répandre, apporte un peu despoir.
Il y a deux ans, la FAO et le ministère de lagriculture ougandais ont mis en place des stages pratiques agricoles dans cinq districts pilotes où la maladie était soit endémique soit présente dans un nombre limité de foyers. Menés sur le terrain, les stages ont concerné 3 000 agriculteurs et mis en avant des méthodologies très simples, sans produits chimiques, utilisant des matériaux disponibles localement tels que planter seulement des plantes propres, appliquer de la cendre de bois pour combattre la maladie, ou enlever à la main les bourgeons mâles qui constituent une porte dentrée pour de nouvelles infections au lieu de les couper au couteau, ce qui favorise la dissémination de la bactérie darbre à larbre.
Les résultats ne se sont pas fait attendre. Aujourdhui, la maladie du flétrissement du bananier est éradiquée des zones où les stages pratiques ont été menés.
Au-delà du problème du FBB, les stages ont également traité dautres sujets tels que la fertilité des sols, la gestion durable de leau, lhygiène et lélagage. Avec ces techniques, les agriculteurs ont surmonté plusieurs contraintes importantes de production qui nétaient précédemment pas évidentes pour eux. Ainsi, selon Wafa Khoury, de la Division de la production végétale et de la protection des plantes de la FAO, ‘non seulement les agriculteurs ont enrayé le flétrissement bactérien dans leurs districts, mais certains ont également doublé ou triplé leurs rendements’. Dautre part, ces stages ont été loccasion de promouvoir un fonds de microcrédit. Certains agriculteurs membres ont ainsi versé une partie des bénéfices tirés de laugmentation de leur production pour alimenter le dispositif auprès duquel dautres membres peuvent emprunter pour améliorer leurs exploitations.
Face à ce succès, la FAO cherche maintenant à mettre en place des stages similaires dans les pays voisins également touchés par le flétrissement bactérien du bananier, comme la Tanzanie, lEthiopie, le Rwanda, et la République démocratique du Congo.
1- La première apparition du flétrissement bactérien du bananier en Ouganda a été détectée en 2001 dans deux districts. En 2005, elle s’était propagée dans plus de 31 districts. La production de bananes y a chuté d’environ 65 à 80 % et les superficies de terres consacrées à cette culture ont baissé de 13 %.
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Bravo,ça c’est intelligent .Mais c’est un manque à gagner pour nos pauvres marchants de pesticides
snif…




