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La PMAF (protection mondiale des animaux de ferme) dénonce les conditions délevage intensif des poulets élevés pour leur chair, le bien-être animal étant le parent pauvre de cet élevage à grande échelle.
En France, chaque année, plus de 700 millions de poulets sont tués dans les abattoirs pour la consommation de leur chair. Des dizaines de millions meurent avant davoir atteint lâge dabattage, de maladie ou de défaillance cardiaque.
Cette mortalité s’explique en grande partie de part la sélection génétique qui a privilégié les races à croissance rapide. Les poulets de chair industriels atteignent aujourd’hui leur poids dabattage deux fois plus vite quil y a 30 ans, et entre 1925 et 1998, la durée de production d’un poulet de 1 500 g est passée de 120 à 33 jours ! Cet accroissement de la vitesse de croissance a favorisé le symptôme dit de ‘mort subite’. Le cur ne pouvant suivre le développement trop rapide du corps, tous les ans, des millions de poulets succombent des suites de faiblesses cardiaques avant même datteindre leur âge dabattage de 6 semaines.
Cette croissance rapide entraîne également l’apparition de plusieurs pathologies de l’appareil locomoteur. Les pattes ne suivant pas la même évolution que celle du corps, elles fléchissent sous le poids, ce qui engendre des déformations de ces dernières ou des paralysies. Dans le pire des cas, les poulets peuvent à peine marcher et ne se déplacent quen rampant. Certains meurent de faim et de déshydratation car ils narrivent tout simplement pas à se rendre aux points deau et de ravitaillement.
L’INRA (Institut National de Recherche Agronomique), qui est à lorigine de la souche de poulets à croissance rapide, reconnaît lui-même ces problèmes majeurs et préconise une augmentation forcée de l’activité physique des poulets (1).
Outre la sélection génétique, la surpopulation provoque également de sérieux problèmes de bien-être. Dans bon nombre délevages industriels, on ne compte pas moins de 22 poulets, ou plus, par m2. Faute de place, ils passent quasiment tout leur temps assis sur une litière à même le sol. Ce contact prolongé, sur des litières souvent humide, provoque des ampoules, des brûlures ou encore des ulcères. Non seulement ces blessures sont douloureuses mais elles peuvent causer également une infection généralisée (par le biais de la circulation sanguine), provoquant une inflammation des articulations.
En France, et plus largement en Europe, il nexiste actuellement aucune législation spécifique à lélevage des poulets de chair. Pourtant cet élevage est un secteur agricole important, avec l’abattage de plus de 4 milliards de poulets chaque année au niveau européen, soit un nombre supérieur au cumul de tous les autres élevages.
Pour répondre à ce vide juridique, une directive de la Commission européenne est actuellement en discussion entre les états membres. Bien qu’étant un premier pas en faveur de la prise en compte du bien-être animal, cette directive ne tend ni à régler véritablement la question de la surpopulation (elle autorise jusqu’à une vingtaine de poulets par m2) ni à résoudre les problèmes liés à l’utilisation des souches de poulets à croissance rapide (la question n’y étant pas évoquée).
(1) L’activité physique (obligation de franchir des obstacles journalièrement, utilisation de perchoirs, etc.) améliorerait la qualité des os et diminuerait l’apparition des problèmes locomoteurs.
photo © Vicky Alhadeff
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le 18 janvier 2006 à 12:00
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