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Si des esturgeons ont déjà été obtenus à partir des eaux dune station dépuration, en Gironde, pour les brochets, lexpérience qui a été menée de novembre 2008 à avril 2009 est une première en France.
Chaque année, pour réempoissonner les étangs piscicoles du lac du Der, le plus grand lac artificiel français en région champenoise, lUnion des Fédérations et Associations de Pêche pour la Protection du Milieu Aquatique (UFAPPMA) lâche, entre autres, 1,5 million dalevin de brochets de sa production (1). Jusqualors, pour sa production saisonnière de brochet, lassociation bénéficiait des services dune pisciculture locale, approvisionnée en eau de source. Mais le partenariat ayant pris fin, une solution étonnante a vu le jour via lutilisation des eaux de rejet de la station dépuration de la ville de Saint-Dizier (Haute-Marne).
Cest en novembre que lexpérience désociculture (dEsox lucius, nom latin du brochet) a débuté, avec la sélection des reproducteurs lors des grandes pêches automnales, qui ont vu environ 20 tonnes de poissons être extraites du lac du Der. Les vingt-neuf femelles et quinze mâles sélectionnés ont passé lhiver dans de petits bassins (8 x 15 m environ) séparés, dans une eau de source à 9°, où quelque 500 kg de poissons fourrage (des gardons) ont été nécessaires à leur alimentation. Fin mars, ces reproducteurs ont été amenés au laboratoire installé sur le site de la station dépuration. Leur ponte y a été forcée et les ufs fécondés artificiellement avec la semence des mâles. Les douze litres dufs obtenus ont alors été placés dans des bouteilles sans fond, où un courant continu les a brassés en permanence tout en évacuant les ufs non fécondés, dont la densité est différente. La température de leau provenant de la station dépuration, avoisinant les 14°, un système de réfrigération a dû être installé, évitant en outre les écarts sensibles de température entre le jour et la nuit. Une douzaine de jours plus tard, les ufs arrivés à maturité ont été répartis dans des bacs alimentés avec les eaux de sortie de la station. Dès leur naissance, les alevins se sont accrochés aux mailles de petites grilles disposées dans les bacs, leur ventre démesuré leur permettant de se nourrir durant huit jours. Leur sac vitellin vide, les 2 millions alevins aptes à se nourrir par leurs propres moyens ont été transportés au lac du Der et dispersés par petits groupes, tous les 20 ou 30 m, dans 10 cm deau. Dici un an, leur taille avoisinera 40 cm, pour un poids denviron 500 g.
Cette première a satisfait tous les partenaires de lopération et notamment les responsables de la station dépuration de Saint-Dizier, qui ont vu dans cette opération un bon moyen de démontrer la qualité des 5 000 m3 deau évacués quotidiennement dans la Marne. En conséquence, Henri Jouvenaux, le président de lUFAPPMA, y réinstallera son laboratoire désociculture, tout en réfléchissant à une extension à dautres espèces, comme les carpes par exemple.
1- Face à la diminution des lieux de reproduction de l’espèce, la pression sur les populations via la pisciculture et la pêche, la fécondation in vitro est devenue primordiale en de nombreuses régions.
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le 11 mai 2009 à 12:00
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Merveilleux ce que l’on arrive à faire pour satisfaire un lobby !
Ou on veut montrer que les eaux sont propres en sortant de la station, (ce qui peut se faire par d’autres moyens) ou on veut faire des alevins. Je n’ai pas très bien compris l’intérêt de faire des alevins artificiellement avec des géniteurs pêchés « en gros » au même endroit, plutôt que de laisser ces poissons se reproduire naturellement? Ou alors (info qui manque dans l’article) ils ne peuvent pas se reproduire sur place. Les pêcheurs qui ont une bien meilleure image que les chasseurs ont l’art d’introduire n’importe quoi dans les eaux sans aucun état d’âme (ici c’est un poisson indigène mais les introductions de poissons « exotiques » continuent). Quelle différence entre empoissonner artificiellement un lac et lâcher des faisans la veille de l’ouverture de la chasse?




