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Dans le cadre dun projet international promouvant les pratiques agricoles durables en Afrique de lOuest, 100 000 agriculteurs au Bénin, au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal sont parvenus à réduire lutilisation de pesticides tout en augmentant leurs rendements, de même que leurs revenus. Travaillant en groupes restreints au sein d’écoles pratiques d’agriculture de terrain, également appelées « fermes-écoles » ou « Farmer Field Schools », ces petits paysans ont acquis des pratiques visant à améliorer la qualité des sols, notamment via la réduction des pesticides. L’utilisation d’insectes prédateurs des nuisibles, le choix de variétés de semences adaptées, l’épandage de pesticides naturels et l’adoption de certaines pratiques culturales font partie des enseignements dispensés à même le terrain.
Au cours des dernières décennies, la tendance en Afrique de lOuest, à linstar de nombreuses autres régions du monde, était le recours accru à des pesticides hautement toxiques pour les cultures à haute valeur. La production de coton représente la culture ayant le plus lourd impact dans cette région, en raison de ses effets sur les sols fragiles et dune utilisation excessive de pesticides. Pour William Settle, expert de la FAO (1), le problème vient notamment du fait que : « ( ) Il y a un manque général de connaissance des effets négatifs des pesticides sur la production, l’économie et la santé des communautés ainsi que sur l’environnement ».
Lobjectif fixé vise dès lors à démontrer concrètement aux producteurs locaux le bien-fondé dun changement de leurs pratiques de culture. Pour exemple, un groupe de 25 agriculteurs, avec laide dun formateur, a ainsi préparé deux parcelles de formation dans le village, lune delles utilisant les méthodes locales de l’agriculture conventionnelle, la seconde étant convertie à des pratiques durables adaptées à la culture et à son emplacement.
Or, les faits montrent que ces initiatives sont gagnantes à plus dun titre. Au Mali, dans 65 villages de planteurs de coton, formés en 2007-2008, on a noté une réduction de 94 % de l’utilisation des pesticides chimiques et une augmentation de 400 % de l’utilisation des matières biologiques comme le compost, le fumier ou la paille de riz. Au Sénégal et au Mali, on enregistre une réduction de 90 % de lutilisation de pesticides chimiques, un à deux ans après les formations.
Sil y a tout lieu de saluer ces initiatives qui veillent à intégrer à leur démarche des populations locales en difficultés, via le partage dun savoir-faire, on ne peut sempêcher de penser que dautres petits agriculteurs au sein même des pays développés auraient également bien besoin dun soutien pour se convertir à des pratiques agricoles plus durables. La preuve est faite quil ne suffit pas toujours que linformation soit dispensée pour quil y ait passage à lacte.
1- Organisation mondiale des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture.
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le 21 décembre 2010 à 12:00
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