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Stoppé en septembre 2009, par décision du tribunal administratif de Strasbourg, l’essai de plants de ceps de vignes transgéniques va reprendre en Alsace suite à la signature d’une nouvelle autorisation par Bruno Le Maire, le ministre en charge de l’agriculture.
Arrêtée en accord avec Jean-Louis Borloo, le ministre de l’écologie, cette décision a été prise après l’avis favorable rendu par le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) pour une prolongation de quatre ans d’un test initié en 2005. Mené en milieu non confiné, cet essai vise des porte-greffes de vigne génétiquement modifiés pour les rendre résistants à la maladie du court-noué (1).
En l’absence de moyens de lutte viables et d’une présence dans la quasi-totalité des régions viticoles du monde, cette maladie constitue un véritable défi pour les viticulteurs. Ainsi, c’est après avoir effectué divers tests en milieu confiné que l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) a obtenu l’autorisation de débuter des tests dans son centre de recherche de Colmar, en 2005. Implantés sur une parcelle de 972 m2, dont 54 reçoivent les plants de vignes OGM, ces tests mettent en uvre près de 1600 vignes de pinot meunier, dont 70 transgéniques.
Importée spécialement sur le site, une terre contaminée par les nématodes et le virus reçoivent les OGM. Pour éviter tout risque de contamination de l’environnement, ils sont entourés de plants de vignes classiques, puis d’une zone de jachère, elle-même entourée d’une deuxième bordure de vignes non transgéniques. Une bâche de géotextile microporeux ceinture l’ensemble, dans le sol, pour empêcher la progression des racines et donc la migration des nématodes hors de la zone de test. A la surface, l’ensemble de la zone est entourée d’une barrière empêchant l’entrée de petits animaux. Pour éviter les risques de dissémination par les fleurs, les pieds non OGM ne sont jamais conduits à fleurs et les déchets végétaux sont incinérés au fur et à mesure. Au terme de l’expérimentation, le protocole d’essai prévoit que l’ensemble du matériel végétal implanté soit détruit par dévitalisation, arrachage et incinération et que le terrain soit chimiquement désinfecté.
A l’instar de José Bové qui dénonce cette décision, considérant que ‘
la recherche dont les paysans ont besoin doit être orientée vers des alternatives multiples, issues des savoirs faire paysans et de leurs capacités d’organisation’, si le niveau de précaution pris semble à tout épreuve, on peut toutefois s’interroger sur le bien-fondé de la reprise de ces essais. En effet, en novembre 2008, un séminaire de l’Agence Nationale de la Recherche (2) a mis en évidence que le test n’obtenait pas les objectifs visés, tandis que l’INRA reconnaissait alors la nécessité de davantage travailler sur les méthodes alternatives naturelles pour lutter contre la maladie du court-noué. A ce titre, les tests mettant en uvre des pratiques d’agriculture biologique avec des porte-greffes de vigne naturellement répulsifs, vis-à-vis des nématodes, ont été intensifiés. Même s’ils n’en sont qu’à leurs débuts, plusieurs d’entre-eux mettent en avant des résultats très encourageants, à l’instar d’un porte-greffe obtenu par croisement avec une vigne sauvage résistante, la Muscadine.
1- Cette maladie mortelle est présente dans les deux tiers du vignoble français, dont 30 % de façon importante. Elle est due à un virus véhiculé par un nématode (un petit ver) qui survit exclusivement dans les sols et contamine les plants par leurs racines. A ce jour, selon l’INRA, il n’existe ni variétés commercialisables naturellement résistantes au virus, ni méthodes curatives contre la maladie.
2- L’ANR est une agence publique française de financement de projets de recherche.
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Malgré les beaux discours, on constate que les autorités agricoles et sanitaires continuent de bafouer l’avis de la majorité des citoyens et vont dans le sens des multinationales…
Alors que les méthodes alternatives sont sur la bonne voie, on trouve encore des personnes trouvant normal de s’entêter dans la voie des OGM, quitte à « désinfecter chimiquement » (sic) la parcelle à la fin de l’essai (et tant pis pour les sols et la santé des populations).
Totalement écoeurant et révoltant !




