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Les mortalités dhuîtres ne sont pas un phénomène exceptionnel, et les ostréiculteurs ont appris à sen ‘accommoder’. Néanmoins, cette année, face à lampleur des pertes et à la simultanéité du problème sur lensemble des bassins de production français, à lexception du bassin dArcachon, lIFREMER (1) travaille à en identifier les causes possibles.
Les premiers résultats mettent en avant, dans lensemble des zones atteintes, la présence du virus OsHV-1 (Ostreid Herpes Virus 1) et de la bactérie Vibrio Splendidus. Si la présence de cette dernière pourrait avoir facilité linstallation du virus, la seule présence de lOsHV-1 ne semble pas pouvoir expliquer de tels chiffres de mortalité (entre 40 et 100 % des jeunes huîtres (naissains) de 12 à 18 mois). Aussi, selon les chercheurs de lIFREMER, lhiver doux que nous avons connu, associé à un printemps pluvieux et à une remontée rapide et saccadée des températures en juin ont probablement constitué des facteurs aggravants en débouchant sur des températures de leau supérieures à 19 °C et à une forte croissance du phytoplancton.
Outre ces causes, la prolifération du phytoplancton a également été examinée, mais pour la seule Bretagne. La présence despèces peu fréquentes, dont certaines toxiques pour les animaux marins, y a été observée, apportant un élément causal supplémentaire à la vague de mortalité que connaissent les huîtres actuellement. A ce titre, des analyses sont en cours dans dautres régions pour rechercher léventuelle présence de ces organismes.
A noter que la consommation dhuîtres nest pas concernée par cette mortalité massive, leur absorption demeurant sans risque pour lhomme. Par contre, en terme dimage ce nouveau problème qui frappe la filière ostréicole française nest pas sans impact, notamment dans une compétition mondiale accrue où la France arrive au 4e rang avec une production annuelle de 130 000 tonnes, derrière la Chine (1ère avec plus de 83 % de la production planétaire), le Japon et la Corée du Sud.
1- Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer
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si on se rapporte aux mesures de pollution par les métaux lourds (voir un article à ce sujet sur science & vie)les pays d’exportation ci-dessus sont dans la zone rouge ,Quid de la qualité des mollusques et crevettes importées ,elles sont contrôlées bactériologiquement , et pour le reste ? faut « faire confiance »
Comme par hasard, la culture d’huitres diploïdes (OGM stériles) se développe et les autres trépassent!!!
Attention, les diploïdes sont normales. Les huîtres qui ont vu leur génome modifié sont les triploïdes. Néanmoins, le marché repose à environ 98% sur une seule espèce d’huître : l’huître creuse japonaise (Crassostrea gigas). Si cette huître est très invasive, elle n’a rien d’un OGM, c’est une espèce classique. Par contre l’Ifremer a développé une huître que l’on peut qualifier de transgénique, dans le but de la rendre stérile pour qu’elle soit plus productive. Ces huîtres ne représentent actuellement qu’une très faible partie du cheptel français, les professionnels rechignant à son utilisation. Toutefois, on en trouve chez les poissonniers sous l’appellation « huîtres des quatre saisons ».
En conséquence, en fonction des données actuelles, même s’il est vrai que la stérilité de ces huîtres n’est pas assurée à 100%, à mon sens il très improbable que ces huîtres est une quelconque responsabilité dans les mortalités de cette année.
Pascal




