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Depuis le début des années quatre-vingt-dix, dans une bonne partie de lAsie, la contamination des eaux souterraines par larsenic est reconnue comme un problème de santé publique, dautant que le riz, laliment de base de la majeure partie des habitants de la région, est une plante qui capte aisément ce poison présent dans leau et le sol.
Aujourdhui, lampleur de la contamination est telle que lon considère que des centaines de millions de personnes qui vivent au Bangladesh, au Cambodge, en Chine, en Inde, en Iran, au Laos, au Myanmar (ex Birmanie), au Népal, au Pakistan et au Vietnam sont concernées, tandis que les rendements en riz peuvent être divisés par trois, dans les cas les plus graves. Ainsi, à titre dexemple, la seule nappe phréatique dune bonne partie de la plaine du Gange-Meghna-Brahmapoutre, qui sétend sur tout le Bangladesh et une grande partie de lInde, constitue un danger pour 500 millions de personnes de par sa forte contamination en arsenic.
Une des principales raisons de la contamination est liée à linstallation, au cours des 30 dernières années, de millions de puits artésiens peu profonds qui pompent leau des nappes contaminées à des fins dirrigation. Au Bangladesh, le pays au plus fort pourcentage de puits artésiens contaminés, sur les 4 millions dhectares irrigués, 2,4 millions le sont grâce à quelque 900 000 installations de ce type. Or, environ 95 % de leau extraite est destinée à lirrigation, ce qui fait, selon la FAO (1), quenviron un million (1 000 000) de kilos darsenic vient sajouter chaque année aux sols cultivables de ce pays
Face à cette catastrophe tant environnementale quhumaine, si la FAO multiplie les rapports alarmistes depuis plusieurs années, son dernier rapport propose pour la première fois de repenser la culture du riz pour voir de moins grande quantité darsenic sy concentrer. La méthode proposée voit le repiquage des pousses de riz ne plus se faire dans les traditionnels champs inondés, mais sur des lits surélevés, à une quinzaine de centimètres au-dessus du sol, limitant ainsi le contact avec les eaux contaminées. Une expérience, menée lannée dernière au Bangladesh, par la FAO en partenariat avec luniversité américaine de Cornell, a révélé le potentiel de ce mode cultural. Non seulement la méthode réduirait les niveaux darsenic dans les cultures et dans le sol, mais elle éviterait également les baisses de rendement et limiterait les apports dengrais et la consommation deau.
1- Larsenic est un semi-métal sans odeur et sans goût qui se trouve à létat naturel dans les roches et les sols. LOrganisation mondiale de la santé met en garde que la consommation, sur de longues périodes, deau contenant de larsenic à des concentrations supérieures à 10 microgrammes par litre peut porter à larsénicisme, une maladie chronique pouvant causer des lésions de la peau, la gangrène, voire le cancer des reins et de la vessie.
2- Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
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