
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Après avoir inhalé les vapeurs toxiques de lherbicide LASSO, commercialisé par Monsanto, Paul François, agriculteur céréalier dans le nord Charentes, est hospitalisé en 2004. Suite à cette hospitalisation de plusieurs jours, il est arrêté pendant cinq semaines, laccident étant reconnu comme un accident de travail par la Mutualité Sociale Agricole (MSA). Mais des problèmes neurologiques apparaissent, nécessitant près de cinq mois dhospitalisation et 9 mois darrêt de travail. Dès février 2007, Paul François entame une procédure contre la firme Monsanto, afin de démontrer que la multinationale était consciente de la dangerosité de son produit, quelle sest efforcée de dissimuler. Depuis lors, cette dangerosité a été reconnue, le LASSO ayant été retiré la commercialisation sur décision de lUnion européenne.
Parallèlement, en novembre 2008, le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale (TASS) dAngoulême reconnaît le lien de causalité entre larrêt de travail et laccident initial. En janvier 2010, la Cour dappel de Bordeaux confirme cette conclusion. Durant les cinq dernières années, une « procédure de mise en état » a rythmé les échanges et plaidoyers entre le plaignant et Monsanto. Cette période de longue haleine a conduit à une audience publique qui se tient aujourdhui même au Tribunal de Grande Instance de Lyon. Selon lassociation Générations Futures, Paul François nest pas seul pour mener son combat, un autre agriculteur ayant entamé une procédure similaire contre Monsanto dont le procès est attendu pour 2012.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 12 décembre 2011 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon
Bravo à ces agriculteurs qui ont le courage, malgré la maladie, de se battre contre ces monstres tentaculaires. Il est vrai que la MSA n’a pas non plus intérêt à ce que beaucoup d’accidents du travail de ce type soient reconnus.
Le chiffre des agriculteurs reconnus comme victimes des pesticides est pour l’instant proche de zéro, les multinationales et la MSA peuvent encore dormir tranquilles. Pourtant, on peut se demander combien ils sont, ces agriculteurs (sans même parler de leurs proches), et combien connaissent, ou soupçonnent, l’origine de leurs maux.
Comme il est quasi impossible de démontrer le lien entre les pathologies observées et l’exposition prolongée aux substances toxiques, les agriculteurs vont devoir faire preuve de pugnacité. L’empoisonnement est long, pernicieux, repose sur des microdoses (un peu à l’instar de la radioactivité), et les statistiques le mettent bien en évidence : prévalence de maladies neurologiques dans le Bordelais, de certains cancers chez les agriculteurs, de malformations génitales, de retards mentaux chez les enfants d’agriculteurs, etc.
Il faudrait que les agriculteurs se réveillent en masse, mais je sais que, quand on a été dépossédé d’une partie de ses facultés par des substances éminemment neurotoxiques, cela est d’autant plus difficile.
pourquoi toujours contre ? Le contre donne de la force à ce que l’on ne veut pas.
Prenons l’exemple de l’Amarante qui envahit les cultures ogm !!!! et ne fait pas rire monsanto !




