
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Pour les éleveurs, la castration des porcs s »impose’ du fait que la viande des animaux non castrés peut, une fois cuite, présenter une odeur désagréable due à landrosténone, une phéromone produite par les testicules, et au scatol, une substance synthétisée par le verrat (porcs mâles non castrés). Toutefois, plusieurs facteurs entrent en compte lorsque lon se penche sur la problématique de la viande de verrat :
- les concentrations dandrosténone et de scatol sont très différentes dun animal à lautre,
- tous les êtres humains ne trouvent pas lodeur de verrat désagréable,
- certaines personnes ne perçoivent pas landrosténone.
Face à ce problème, la réponse des éleveurs est de castrer les jeunes cochons, ce qui a pour effet de supprimer lodeur dandrosténone. Néanmoins, pour d’évidentes raisons de ‘bien-être’ animal, selon la législation européenne la castration doit être réalisée sous anesthésie et par un vétérinaire dès lors que lanimal a plus de 7 jours, or, dans les faits cette directive peine à être adoptée par les Etats.
Par ailleurs, au-delà de ce point, le principe de la castration est mis à mal par de très nombreuses études. Ainsi, lanalyse de la vitesse de croissance des porcelets castrés a permis de constater quaprès la castration, elle est inférieure dun à trois jours à celle des animaux non castrés (ce qui sexpliquerait par le stress et la douleur occasionnée lors de l »opération’). Les verrats (porcs mâles non castrés) ont en outre une viande plus maigre (donc mieux rémunérée par les abattoirs), une meilleure conversion de lalimentation en viande (moins de nourriture pour parvenir à un poids donné) et manifestent une moindre sensibilité aux maladies, infections et malformations… Autant darguments en faveur dune meilleure rentabilité économique pour les éleveurs.
Dun point de vue environnemental, la castration apparaît également comme une erreur. Les verrats assimilent plus les nitrates et les phosphates provenant de leur alimentation et en rejettent donc moins (- 7 % pour les nitrates et – 5 % pour les phosphates), limitant ainsi limpact de leur élevage sur lenvironnement. Tandis que grâce à la meilleure conversion de lalimentation en viande, la production de lisier est plus faible.
Malgré ces nombreuses études, le poids des habitudes et traditions étant ce quil est, lévolution des pratiques de la profession ne se fait que très lentement. Les porcs qui devront subir cette castration seront donc encore très nombreux lannée prochaine avec, rien quen Belgique, plus de 5 millions de porcelets castrés à vif, par exemple.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook




