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Les conditions climatiques des derniers mois, conciliant soleil, chaleur précoce, faible précipitation et faible houle, ont entraîné une prolifération dalgues vertes, désormais familières, sur le littoral breton. Selon le dernier bilan régional de la préfecture de Bretagne, comparé à lan dernier, les ramassages d’algues ont augmenté de 12 045 à 20 321 m3. Face à cette amplification du phénomène, de nouveaux doutes ont surgi quant à lefficacité et la pertinence du plan national de lutte contre les algues vertes. Présenté en février 2010, celui-ci concerne 8 baies situées en Loire-Bretagne. Il sest notamment fixé comme objectifs la réduction des flux de nitrates vers les côtes dici 2015 (amélioration du traitement des eaux usées, modification de pratiques agricoles), et lamélioration de la gestion des algues vertes dès 2010 (amélioration du ramassage, développement des capacités de traitement).
Un récent rapport du Conseil économique et social de Bretagne (Ceser), intitulé « Les marées vertes en Bretagne : pour un diagnostic partagé, garant dune action efficace », confirme laccélération du problème. Phénomène ancien, lapparition des premières marées vertes en Bretagne remonte au début des années 1970. A lépoque, celles-ci surviennent en début de saison, et sont courtes et irrégulières. Elles se développent rapidement au cours des années 80 et 90, tant en terme détendue géographique que de durée et dimportance, jusquà atteindre un niveau élevé en 2000. Depuis lors, lampleur des marées vertes évolue autour de ce niveau élevé. Selon le Ceser, la biomasse produite atteint en moyenne 200 000 tonnes par an, dont une partie séchoue. La partie de la biomasse produite qui ne séchoue pas reste stockée en infra-littoral, c’est-à-dire dans la masse deau. Au cours de la dernière décennie, les surfaces déchouage cumulées inventoriées varient de 2 000 à 4 000 hectares. A lheure actuelle, 109 sites déchouage dalgues vertes ont été identifiés en Bretagne, sur la base des suivis réalisés par lIfremer (1) et le CEVA (2). On observe désormais des marées vertes jusquà lîle dOléron ainsi quen Normandie. Si les espèces dalgues diffèrent dune zone à lautre, leurs impacts sont les mêmes. Il est, par ailleurs, à noter que, si les sites déchouage les plus médiatisés sont des plages, 42 des 109 sites déchouage répertoriés sont des vasières (3).
Les marées vertes sont lune des conséquences visibles du phénomène dit deutrophisation des écosystèmes côtiers. Des apports excessifs de nutriments par les fleuves côtiers provoquent, en effet, un appauvrissement en oxygène du milieu, lequel peut conduire à la mort des organismes marins. Si on reconnaît, à juste titre, le rôle majeur de lagriculture et des rejets en nitrates de celle-ci, France Nature Environnement rappelait en octobre 2009 que dautres facteurs sont également à prendre en compte. Ainsi, lassainissement urbain, le tourisme et lindustrie ne sont pas non plus étrangers à ces perturbations environnementales.
1- Institut français de recherche pour lexploitation de la mer.
2- Centre détude et de valorisation des algues.
3- Ecosystèmes à forte productivité, les vasières désignent des étendues de sédiments meubles (vases) déposés sur les rivages marins, les estuaires ou les deltas.
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On ne parle pas du chalutage trop près des cotes qui ratissent les fonds et arrachent les algues d’où ces amas d’algues sur les plages.Rappelons que l’algue fournit un engrais extraordinaire gratuit dans ce cas de figure.




