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Le 14 février, Bruno Genty, le président de France Nature Environnement (FNE) et dautres représentants associatifs ont rencontré le président de la République, Nicolas Sarkozy. Ce fut loccasion de débattre du « bilan médiocre » des engagements pris en matière dagriculture lors du Grenelle de lenvironnement. De fait, alors quil devait diminuer de moitié dici 2018, lusage des pesticides a augmenté de 2,6 % pour les traitements par pulvérisations et de 7 % pour les enrobages de semences entre 2008 et 2010. De même, alors que lobjectif annoncé était de 6 % de surface agricole consacrés à lagriculture biologique en 2012, ce taux dépasse à peine les 3 %. Selon FNE, le président na pas contesté cet état des lieux.
Pour Bruno Genty, ce bilan dément largumentaire de certains responsables politiques et professionnels, selon lequel les mesures environnementales seraient responsables des difficultés agricoles. En atteste lassouplissement récent dun certain nombre de « contraintes environnementales ». Outre un décret « nitrates » qui devrait faire plus de mal que de bien, la commission des affaires économiques de lAssemblée Nationale a adopté deux amendements favorables au développement de lélevage porcin en Bretagne, dans le cadre du projet de loi de modernisation de lagriculture. Ces amendements sont un non-sens alors que la région abrite déjà 50 % de la production nationale. Le prix à payer est lintensification des marées vertes en Bretagne, les ramassages dalgues étant passés de 12 045 m3 en 2010 à 20 321 m3 en 2011.
Comme le souligne FNE, il ne sagit pas de condamner sans discernement lensemble du secteur agricole, mais de contrer une mauvaise foi qui protège une agriculture productiviste et peu respectueuse des règles environnementales. Rappelant quagriculture et environnement sont intrinsèquement liés, lassociation attend avec impatience les déclarations du président qui illustreront le salon de lagriculture, attendu du 24 février au 4 mars 2012 à Paris.
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le 21 février 2012 à 12:00
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« Médiocre » signifie moyen, mais je crois que les euphémismes ne sont plus de mise. Alors qu’il y a désormais un consensus pour dire que les pratiques agricoles se sont améliorées, qu’on pratique désormais une « agriculture raisonnée », blabla, les chiffres sont là pour attester de l’évidence, celle que l’on constate en parcourant nos campagnes et en côtoyant nos agriculteurs, à savoir que ces pratiques n’ont pas changé ces dernières années, si ce n’est en pis. Donc, le bilan n’est pas « médiocre », il est mauvais, très mauvais, il est catastrophique.
Ce bilan qui est peut-être une surprise pour le quidam ne l’est en revanche certainement pas pour d’autres (acteurs de la collusion agro-chimio-politique) qui n’ont pas les mêmes intérêts à défendre et qui vont mettre tout leur talent à persuader le quidam que le roi n’est pas nu.
Le grenelle de quoi ?
Le problème est toujours pris à l’envers. Il faut trouver une solution pour persuader les consommateurs à acheter BIO et tout s’enchainera. N’essayons pas, par des paroles (il n’y a que l’argent), de convaincre les agriculteurs qui choisissent la solution de facilité, ancrait depuis plus de 40 ans. Peu, adopte l’idée de se convertir au BIO. La consommation de BIO augmente de 10% par an. Bravo! mais les prévisions de progression(à cause de la crise) ne sont plus que de 5%.
Militons pour que le gouvernement donne des aides massives aux agriculteurs désirant cultiver BIO, car il faut bien le reconnaitre,actuellement cultiver fruits et légumes BIO,relève « du parcours du combattant ». « La carotte », fonctionne toujours mieux que « le bâton ».




