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La Bretagne n’est pas réputée pour la qualité de ses eaux, sa première position en terme d’élevage de porc et de volaille en étant la cause essentielle. Si les autorités ont longtemps fermé les yeux, la pression des instances européennes pour parvenir au bon état écologique des eaux d’ici 2015 et la menace d’une amende record semble faire évoluer un peu les choses.
C’est dans ce climat, que le président du marché du porc breton a été condamné jeudi dernier à Morlaix (Finistère) à six mois de prison avec sursis et 7 500 euros d’amende, pour pollution des eaux par déversement accidentel d’effluents de lisier.
Pour Jean-Claude Bévillard, en charge des questions agricoles et forestières à France Nature Environnement, cette affaire montre que ‘…les mesures partielles, comme la mise en place de stations de traitement de lisier, conduisent à limpasse. Seule une diminution du cheptel est susceptible de résorber les excédents dazote qui détériorent gravement presque lensemble des rivières et des eaux souterraines françaises’. Pour y parvenir, FNE considère qu’une remise en question profonde des modèles agricoles actuels est nécessaire, avec notamment une réorientation des modalités dattribution des aides de la Politique Agricole Commune.
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le 07 octobre 2007 à 12:00
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Ras le bol d’entendre toujours les mêmes conneries au sujet de la pollution par les nitrates !
Oui, les éleveurs polluent et il y en a quelques uns parmi les responsables professionnels qui méritent d’être remis en place car ils se croient intouchables vu leur position. Cette condamnation est donc la bienvenue.
Mais la principale pollution de la Bretagne est due à l’emploi d’engrais azotés de synthèse par les maraichers pour la production de choux fleurs et d’artichauts (également dans une moindre mesure pour le maïs fourrage).
Il est aberrant que l’on limite seulement les apports d’azote organique des fumiers et lisiers (la forme la moins polluante)alors qu’aucune contrainte n’est appliquée aux cultivateurs de légumes qui peuvent apporter 3 ou 4 fois les doses maxi sous forme minérale très soluble (et très polluante) sans être inquiétés ! Mais si on incluait les engrais azotés (rappelez-vous AZF ?)dans la dose maxi d’azote annuelle par hectare, à qui cela ferait-il du tort ? Aux grandes unités de l’agro-chimie qui siègent de droit à la Commission de Bruxelles…
Par ailleurs fixer arbitrairement une dose de 170 unités annuelles en moyenne sur tous les hectares est aussi une aberration. Les terres nues ne supportent même pas une centaine d’unités d’azote, alors qu’une prairie temporaire de plus de 4 ans peut supporter plus de 300 unités annuelles sans aucun lessivage! Il y a là aussi le lobby des cultivateurs de maïs qui est passé par Bruxelles et si les lois sont très favorables à l’agriculture intensive utilisatrice de maïs (et d’engrais et pesticides vendus pour cela par l’agro-chimie), elles sont très défavorables à l’élevage extensif utilisant un maximum d’herbe.
Qui aura le courage enfin de dénoncer ces injustices ?
Si la presse n’en parle pas, c’est elle qui sera responsable de la pollution en fermant les yeux sur une réalité criante.
Merci de votre écoute.
Louis Marie Durand




